Points clés à retenir
- Le Premier ministre japonais a réorganisé la direction Web3 du gouvernement pour stimuler l’adoption de la cryptographie.
- Le parti au pouvoir a créé une unité spécialisée Web3.
- Le Japon vise à reconquérir sa position de leader mondial dans le domaine des crypto-monnaies et du développement Web3.
Le gouvernement japonais prend des mesures audacieuses pour rattraper son retard face à l’évolution rapide du paysage mondial du Web3 et des crypto-monnaies.
Le parti au pouvoir du Premier ministre Shigeru Ishiba a restructuré sa direction du Web3, signalant un engagement renouvelé à favoriser l’adoption de la cryptographie.
Cette décision intervient alors que le Japon cherche à regagner le terrain perdu face à ses voisins favorables à la cryptographie, qui ont fait des progrès significatifs dans l’espace.
Sommaire
La nouvelle unité Web3 du Japon
Le Parti libéral-démocrate (PLD) du Japon a annoncé la création d’une nouvelle cellule dédiée au Web3 au sein de la Direction de la Promotion de la Société Numérique.
L’unité nouvellement nommée remplacera l’équipe du projet Web3 existante, sous la direction d’Akihisa Shiozaki, l’ancien secrétaire général de l’équipe Web3.
Cette réorganisation fait suite au départ de l’ancien Premier ministre Fumio Kishida et à ses projets visant à renforcer les politiques japonaises en matière de Web3 et de cryptographie.
Le LDP a souligné que la création de cette unité s’inscrit dans son programme plus large visant à soutenir les entreprises Web3 et à créer un écosystème propice à l’innovation.
L’administration actuelle, dirigée par le Premier ministre Ishiba, est déterminée à faire progresser le paysage japonais du Web3 et de la cryptographie.
Masaaki Taira, le nouveau ministre du Numérique, a fait écho à ce sentiment, soulignant la nécessité de mettre à jour les lois fiscales japonaises sur la cryptographie.
Le gouvernement n’a pas encore publié de détails précis sur les rôles et responsabilités de l’unité, mais l’objectif est clair : positionner le Japon comme un leader dans le domaine du Web3 et des actifs numériques.
La lutte du Japon pour suivre le rythme
Le Japon a été l’un des premiers pionniers de la réglementation des cryptomonnaies, en introduisant dès 2018 une législation autorisant les citoyens à investir sur les marchés des cryptomonnaies par le biais d’échanges réglementés.
Cependant, malgré cet élan initial, le pays a eu du mal à suivre l’évolution rapide du marché de la cryptographie, qui a atteint une industrie de 3 300 milliards de dollars avec une large gamme de produits d’investissement.
Les pays et régions asiatiques voisins ont progressé dans l’adoption de la cryptographie. Hong Kong, Singapour, Taiwan et Thaïlande ont tous approuvé les fonds négociés en bourse (ETF) Bitcoin et Ethereum, capitalisant sur la demande croissante de véhicules d’investissement crypto.
En revanche, le Japon s’est montré plus prudent, notamment en ce qui concerne la promotion des ETF crypto et la réglementation des jetons non fongibles (NFT).
Cette lenteur fait que le Japon risque de perdre son avantage concurrentiel dans la course mondiale au Web3.
Contrairement à d’autres juridictions asiatiques, les efforts du Japon ont été fragmentés, sans approche claire et unifiée du développement du Web3.
Une nouvelle ère pour le Web3 au Japon
La création de l’unité Web3 au sein du LDP reflète la reconnaissance par le gouvernement de la nécessité de rattraper son retard.
Le parti au pouvoir a fait campagne sur une plate-forme pro-crypto, s’engageant à améliorer l’écosystème Web3, et ce changement organisationnel marque le début de la réalisation de cette promesse.
En centralisant le leadership du Web3 sous une unité spécialisée, le Japon espère rationaliser la prise de décision et créer un environnement plus favorable au développement des entreprises du Web3.
Avec un Premier ministre et un cabinet déterminés à faire progresser les politiques de cryptographie, le Japon prend des mesures pour retrouver sa position dans l’espace crypto.
Reste à savoir si ces mesures suffiront à combler l’écart avec ses voisins, mais la création d’une unité Web3 dédiée est une étape cruciale dans cette direction.